El Gawafel a validé en deux matchs consécutifs disputés à domicile, ce qui survient pour la première fois cette saison.
EGSG s’est donc constitué une marge de sécurité en augmentant son solde en cette fin de saison. Gafsa est ainsi un club passé par tous les états, surtout après les soubresauts de la première phase. Ce faisant, empressons-nous de dire que la dernière victoire fut acquise dans la douleur. En clair, nous eûmes droit à un vainqueur chanceux face à un beau vaincu. Dans l’arène tumultueuse du football, les caprices de la balle ronde sont parfois injustes et irrationnels. Le club Gafsien a captivé ses fans avec cette série de performances en dents de scie. Avec six points récoltés en deux matchs et une série d’invincibilité depuis l’avènement de Skander Kasri à la tête du staff technique, l’équipe a momentanément soulagé ses supporters en se procurant une marge de sécurité cruciale pour sa survie parmi l’élite. Cependant, derrière cette façade de triomphe se cachent des luttes intenses et des épreuves qui ont mis à nu les failles béantes au sein de l’équipe. Ce fut une victoire acquise dans la douleur avec des sueurs froides et une peur bleue dans les ultimes minutes, face aux Cap-bonais de l’ASS. Le match a été teinté d’incertitudes et de rebondissements.
Les caprices du destin
L’AS Soliman, dont la prestation fut satisfaisante, a été privé de la victoire par un caprice du destin. Un penalty manqué, des buts tout faits effacés par des arrêts miraculeux du gardien de but gafsien, ont transformé ce match en un ballet effréné de suspense et de tension. Malgré les trois points, EGSG ne peut se vanter d’une performance irréprochable. Les fissures dans sa défense ont été révélées au grand jour, avec une charnière centrale vacillante qui a laissé plusieurs occasions de buts pour l’adversaire. Les errements tactiques et les hésitations sur le terrain ont amplifié les défis auxquels l’équipe est confrontée. Le coup de génie du coach, en titularisant Amir Omrani pour la première fois de la saison, a apporté un souffle nouveau à la vitrine offensive, mais n’a pas suffi à dissiper les nuages sombres qui planent sur l’efficacité de la ligne offensive. La zone médiane, censée être le moteur de l’équipe, a échoué à produire un rendement à la hauteur des attentes. Seul Bangoura, dans son rôle de play-maker, a brillé, éclairant le terrain de sa vision et de ses services judicieux , dont l’un a permis à Godspower de faire taire ses détracteurs en inscrivant l’unique but du match et le deuxième dans son solde. L’action décisive de ce but a été un éclair de génie dans un océan de médiocrité. Malheureusement, ces moments d’inspiration ont été rares, noyés dans les flots tumultueux de l’adversité. Le trident de l’entrejeu, censé orchestrer les manœuvres offensives, a été pris dans les méandres du jeu, laissant le devant des opérations aux Cap-bonais. El Gawafel a dû jongler avec une avance fragile, prenant des risques calculés pour préserver son maigre avantage jusqu’au coup de sifflet final. En somme, cette victoire incarne la résilience et la détermination face aux adversités qui ont jalonné son parcours tout au long de la saison. Après avoir affronté des tempêtes et des soubresauts, cette performance offre au club une lueur qui éclaire désormais son chemin vers la fin de la saison avec une perspective empreinte d’optimisme.